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Adolphe Crémieux

Jean Jules Antoine Lecomte du Noüy (Paris, 1842 – Paris, 1923)

Paris, 1878

Huile sur toile, 121 x 120 cm

Dépôt du musée d’Orsay, Paris

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Adolphe Crémieux

Jean Jules Antoine Lecomte du Noüy (Paris, 1842 – Paris, 1923), Portrait d'Adolphe Crémieux, Paris, 1878. Huile sur toile, 121 x 120 cm

Dépôt du musée d’Orsay, Paris

Avocat et homme politique d’origine nîmoise, Isaac Adolphe Crémieux (Nîmes, 1796 – Paris, 1880), ne cessa jamais de se battre pour l’émancipation de ses coreligionnaires, pour l’égalité de tous les citoyens et contre l’esclavage. De 1827 à 1846, il lutte pour l’abolition du serment more judaico imposé aux juifs dans les tribunaux. En 1840, avec le philanthrope anglais Moses Montefiore, il fait libérer les juifs de Damas accusés de meurtre rituel. Il est élu président du Consistoire central en 1843, puis, en 1864, de l’Alliance israélite universelle, organisation créée à Paris en 1860 pour défendre les minorités juives persécutées dans le monde et promouvoir leur émancipation par l’éducation.

Parallèlement, il mène une brillante carrière politique : député en 1842, ministre de la Justice du gouvernement provisoire en 1848, puis, après la chute du Second Empire, du gouvernement de Défense nationale en 1870. Le 24 octobre de cette même année, il fait adopter neuf décrets dotant l’Algérie - colonie française depuis 1834 - d’une nouvelle constitution, dont le septième, connu sous le nom de « décret Crémieux » accorde la citoyenneté française aux trente-cinq mille juifs locaux, décret qui sera abrogé par le gouvernement de Vichy dès octobre 1940. Il est nommé sénateur à vie en 1875.

L’auteur du tableau est un peintre orientaliste. Issu d’un milieu catholique traditionnel, il épouse en 1876 Valentine Peigné-Crémieux (1855-1876), petite-fille d’Adolphe Crémieux. Cette dernière meurt la même année mais l’artiste conserve des liens avec sa belle-famille. Il représente ici Crémieux en plein travail, une plume à la main et une pile de feuillets devant lui, à côté d’une corbeille débordant d’écrits raturés. L’année précédant la réalisation de ce portrait, l’artiste avait effectué un voyage au Maroc lors duquel il avait rencontré la communauté juive locale qui lui inspira ensuite plusieurs œuvres.

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