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Tenue traditionnelle de femme juive en Algérie

Constantine, fin du XIXe siècle – début du XXe siècle

Soie, velours, coton, passementerie de fils d’or au carton

Don de Philippe Azoulay, en mémoire de sa mère, Edmée Azoulay, née Bensimon Marchina

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Tenue traditionnelle de femme juive en Algérie, Constantine, fin du XIXe siècle – début du XXe siècle

Soie, velours, coton, passementerie de fils d’or au carton. Don de Philippe Azoulay, en mémoire de sa mère, Edmée Azoulay, née Bensimon Marchina

En Algérie, le costume des femmes juives se composait d’une coiffe (chéchiya), d’une veste (ghlila djabadouli) et d’une robe (djubba). La veste, à manches longues et ouverte devant, était taillée dans du velours violet, bleu ou noir, dans du satin ou dans du brocart de soie. Des éléments décoratifs de passementeries et de broderies, le plus souvent de forme ovoïde, ornaient le vêtement au niveau de la poitrine, tout en  protégeant les femmes contre le mauvais œil. Sur la veste, était portée une robe de type chasuble, souvent façonnée dans la même matière et décorée sur le devant par un plastron brodé directement sur l’étoffe ou constitué de plaques brodées de fils d’or.

Ce costume présentait quelques variantes, notamment selon les saisons. L’été, les vestes étaient abandonnées au profit de chemises légères en coton blanc et de gilets sans manches (ghlila) qui laissaient apparaître les manches des chemises en tulle brodé. Le farmla, un autre modèle de gilet, était également en usage l’été. Le costume pouvait être complété par une fouta, un simple rectangle d’étoffe, souvent rayée, noué au niveau du bassin, qui servait à masquer la transparence de la chemise. Il permettait de réguler sa longueur, atténuant la nudité des jambes en été et réchauffant le bas du corps en hiver. Cette pièce vestimentaire était symboliquement liée à la fécondité et à la protection du corps de la femme contre le mauvais œil.

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