Revenir en haut de la page

Esther Carp, peintre

À l’occasion de l'accrochage de ses œuvres au mahJ, des spécialistes de la Pologne et du monde yiddish évoquent l’itinéraire de l’artiste Esther Carp (1897- 1970), de Skierniewice jusqu’à la scène parisienne des années 1920, en passant par le groupe d’avant-garde Yung Yiddish. Personnalité fragile, Esther Carp ne cessa de peindre malgré son internement, invitant à questionner pratique artistique et psychiatrie.

Programme de rattachement
Type de manifestation
URL de Remote video custom

Avec la participation de Anne-Marie Dubois, musée d’Art et d’Histoire de l’hôpital Sainte-Anne ; Natalia Krynicka, Maison de la culture yiddish ; Agnieszka Wiatrzyk, Bibliothèque polonaise ; Agathe Weil, étudiante à l’EHESS ; et Nathalie Zajde, université Paris VIII

Rencontre animée par Pascale Samuel, mahJ

En partenariat avec la Maison de la culture yiddish

Sous la plume du critique Chil Aronson, Esther Carp (1897- 1970) est une « des femmes-peintres les plus douées de l’École de Paris ».

À l’occasion du récent don de cinq œuvres et d’un ensemble d’archives, le mahJ propose de redécouvrir l’artiste à travers une présentation mêlant ses collections et des prêts extérieurs.

Née à Skierniewice, non loin de Varsovie, en 1897, Esther Carp grandit dans une famille de musiciens. Marquée par la force chromatique de Van Gogh, elle développe très vite une œuvre singulière, d’abord avec le groupe d’avant-garde Yung Yiddish, puis en évoluant librement sur la scène parisienne des années 1920 avec des compositions colorées qui prennent souvent pour thème la musique, le souvenir de scènes religieuses ou, plus intimement, sa chambre-atelier.

En 1940, très fragilisée, elle effectue un premier séjour en hôpital psychiatrique qui lui permettra d’échapper à la déportation ; cet internement sera suivi par d’autres, dont un de 1964 à 1970, année de son décès. Malgré cela, Esther Carp a poursuivi jusqu’à la fin une œuvre à la luminosité intense.

L'accrochage est composé d'une vingtaine de peintures, accompagnées de plusieurs dessins, présentés dans deux salles à la fin du parcours des collections permanentes.