Chers Amis du mahJ,
Nous sommes heureux de
vous faire découvrir une
œuvre acquise par le
musée le 10 novembre
dernier en vente
publique : un
exceptionnel portrait du
poète
David Knout
(pseudonyme de Douvid
Meïerovitch Fixman)
peint à Paris en 1923
par Arcadie Lochakov
(Argeïev, Bessarabie,
1892 – Paris, 1941),
artiste méconnu de
l'École de Paris. Cette
œuvre constitue un
enrichissement important
des collections du mahJ,
tant par la personnalité
de l'artiste que par
celle des personnages
représentés.
Après des études aux
Beaux-Arts d’Odessa, Ary
Arcadie Lochakov
s’installe à Paris en
1920 avec son ami et
compatriote David Knout
(Orhei, Bessarabie, 1900
– Tel-Aviv, 1955), dont
il réalise ce portrait
singulier où le poète
tient, dans son bras, la
tête de son épouse
Ariane, fille du
compositeur Alexandre
Scriabine. Le couple va jouer un rôle fondamental dans la résistance juive en France, notamment en fondant, avec l’ingénieur Abraham Polonski et le rabbin Paul Roitman, La Main forte, une organisation clandestine qui contribua à l’exfiltration des juifs des camps d’internement français. Devenue un groupe militaire, renommé l’Armée juive (qui se transformera en Organisation juive de combat, au sein des FFI), elle participera activement à la Résistance et à la Libération. Ariane
(« Régine » dans la
clandestinité) sera
assassinée par la Milice
à Toulouse en 1944,
tandis que David
survivra et publiera
Contribution à
l’histoire de la
Résistance juive en
France, 1940-1944
(Éditions du Centre,
1944). Il sera rédacteur
du Bulletin du
Centre de
documentation juive
contemporaine,
avant de s’installer en
Israël en 1949, où il
meurt en 1955.
Ce tableau est la
première œuvre de
Lochakov à intégrer les
collections publiques
françaises. Il trouvera
sa place dans la salle
consacrée à la
résistance juive et au
sauvetage des juifs de
France sous
l’Occupation, thème qui
sera, lors de sa
refonte, un des axes du
parcours permanent du
mahJ.
Le mahJ enrichit en
permanence sa collection
grâce à des achats, mais
aussi à des dons de
particuliers ou
d’institutions. Ces
acquisitions permettent
de mieux rendre compte
de la continuité du
judaïsme à travers le
temps et de la diversité
de ses cultures en
Europe et autour de la
Méditerranée. Les dons
d’œuvres et les dons en
numéraire sont
essentiels pour faire
vivre le musée ; ils
peuvent faire l’objet
d’importantes déductions
fiscales. En
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Fidèlement,
L’équipe du mahJ
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