Chers Amis du mahJ, Aujourd’hui, nous avons rendez-vous avec nos libraires. Littérature Charles Chandler, Sous Vichy, un enfant antillais dans les pas d’une femme juive, 7 écrit éditions/éditions Sydney Laurent, novembre 2016, 15,90 € « Paru confidentiellement en 2016, ce récit sensible qui vient seulement de parvenir entre nos mains, relate l’expérience singulière de la Shoah et l’attachement à la culture juive de Charles Chandler, né en 1937 de parents antillais qui se rencontrent à Paris quelques années plus tôt. En 1940, à la séparation du couple, le fils aîné reste avec la mère tandis que Charles est gardé par son père. Ce dernier ne tarde pas à s’installer auprès de sa nouvelle compagne, Rachel, juive d’origine polonaise, rue Pavée, dans le Marais. En juin 1942, celle-ci prend Charles sous son aile et l’entraîne dans sa fuite pour échapper aux rafles. C’est dans une belle langue et un style pudique que l’auteur livre les souvenirs des vingt premières années de sa vie. » Jean Hatzfeld, Là où tout se tait, Gallimard, Collection Blanche, janvier 2021, 19 € « Né après-guerre dans une famille juive, Jean Hatzfeld a passé sa jeunesse au Chambon-sur-Lignon, commune désignée « Justes parmi les nations » par Yad Vashem. Ces éléments biographiques constituent-ils un faisceau d’indices éclairant le parcours de cet ancien reporter de guerre qui arpente, depuis plus de vingt ans avec patience et humilité, les collines de Nyamata, ville du Rwanda où 51 000 Tutsis, sur les 58 000 qui y résidaient, furent massacrés en un mois par les miliciens et voisins hutus en 1994 ? Livre après livre, Jean Hatzfeld donne à entendre les voix des survivants, des génocidaires, des enfants de rescapés. Dans son dernier ouvrage, il s’intéresse au témoignage des rares justes qui résistèrent à la violence. » François Meyronnis, Le Messie, Exils, mars 2021, 16 € « Dans une langue épurée et brûlante, ce roman met en scène un artiste juif russe, Even Frei, un couple, Ava et Carlo, qui se retrouvent d’abord à Paris et puis, de manière mystérieuse, à Jérusalem. Par leur intermédiaire et sous les auspices de Rabbi Nahman de Bratslav, le Russe met en place l’œuvre ultime : pour « mettre une nourriture près de ce monde continuellement affamé » et « donner hospitalité à la parole », et par-là rendre le monde apte à recevoir le Messie. On y traverse la mort aussi, face au personnage de Heilman, qui annonce un avenir post-biologique, et dans deux scènes magistrales, l’une décrivant la mort de Staline le jour de Pourim en 1953 et l’autre les derniers souffles de Rabbi Nahman de Bratslav. » Bande dessinée Richard Malka (scénario), Fred Bernard (dessin et couleurs), Idiss, d’après Robert Badinter, Rue de Sèvres, mars 2021, 20 € « L’adaptation en BD d’Idiss de Robert Badinter est une réussite. Le choix de l’aquarelle et de couleurs vives renforce les accents de conte familial, depuis un shtetl de Bessarabie jusqu’aux quartiers chics de Paris. Le message autour de l’exil, de l’intégration et de l’ascension d’une famille juive d’Europe orientale en France confère à cette histoire une dimension universelle. La BD parvient à restituer en images le récit pudique de la séparation avec Idiss et la déportation de plusieurs membres de la famille de Robert Badinter. » Musique
Guy Mintus Trio, A Gershwin Playground, 2020, Enja records, décembre 2020, 16 € « Le talentueux pianiste israélien Guy Mintus, en trio avec ses complices Omri Hadani (contrebasse) et Yonathan Rosen (batterie), s’amuse à interpréter ses morceaux préférés de Gershwin. Ça swingue, en un hommage joyeux et chanté à celui qui l’accompagne depuis ses 10 ans ! Inspiré par l’univers des paroles de Gershwin, le trio adapte avec virtuosité un jazz symphonique, en nous entraînant vers le terrain de jeux des émotions de l’enfance, comme l’illustre la couverture rose pop de l’album avec ses jouets et instruments déballés. » Au plaisir de vous retrouver à la librairie, Fidèlement, L’équipe du mahJ |