
Marc Chagall (Vitebsk, 1887 - Saint-Paul-de-Vence, 1985), Les Portes du cimetière, Vitebsk, 1917
Marc Chagall (Vitebsk, 1887 – Saint-Paul-de-Vence, 1985)
Vitebsk, 1917
Huile sur toile, 87 x 68,5 cm
Dépôt du Musée national d’art moderne, Centre Pompidou, Paris, donation d’Ida Chagall
Marc Chagall (Vitebsk, 1887 - Saint-Paul-de-Vence, 1985), Les Portes du cimetière, Vitebsk, 1917
En 1914, Marc Chagall quitte Paris pour se rendre à Berlin à l’invitation de Herwarth Walden, directeur de la galerie Der Sturm. De là, il gagne Vitebsk et rejoint sa fiancée Bella. La guerre l’y surprend. En 1917, il adhère à la révolution et se fait l’écho dans ce tableau des espoirs qu’elle suscite chez les juifs de Russie ; 1917 est aussi la date de la déclaration Balfour qui leur promet une patrie en Palestine. Chagall associe ici le thème du cimetière à celui de la résurrection ; sur le triangle du portail, il inscrit des extraits de la vision du prophète Ézéchiel dans la vallée des ossements : « Voici que je rouvre vos tombeaux, et je vous ferai remonter de vos tombeaux, ô mon peuple ! Et je vous ramènerai au pays d’Israël » (Ézéchiel 37, 12). Il utilise le vocabulaire sioniste en substituant le mot erets (pays), à celui d’adamah (terre) du texte. Cette représentation d’un cimetière s’inscrit dans le mouvement de redécouverte du patrimoine juif qu’effectuaient les artistes du début du XXe siècle.
Marc Chagall (Vitebsk, 1887 – Saint-Paul-de-Vence, 1985)
Peretz Markish (Polonne, 1895 – Moscou, 1952)
Oser Warszawski (Sochaczew, 1898 – Auschwitz, 1944)
Paris, 1924
Chaïm Soutine (Smilovitchi, 1893 – Paris, 1943)
Paris, vers 1925