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Léon Blum, entre judaïsme et socialisme

Rencontre avec Ilan Greilsammer, université Bar-Ilan, auteur de la biographie Blum (Flammarion, 1996), et Milo Lévy-Bruhl, EHESS, animée par Avishag Zafrani, PHILéPol, Université de Paris.

À l’occasion du 150e anniversaire de la naissance de Léon Blum

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1936. Pour la première fois de son histoire, la France est dirigée par un socialiste. C’est aussi la première fois qu’elle est dirigée par un juif. Deux caractéristiques à l’origine de la haine extraordinaire qui va s’abattre sur Léon Blum.

Élevé dans une famille assimilée et profondément républicaine, lui-même conseiller d’État, Blum va voir ses convictions radicalement bouleversées par l’affaire Dreyfus, révélatrice des compromissions de la IIIe République autant que des impasses où peut mener le républicanisme excessif des israélites.

L’Affaire est aussi le moment qui voit la gauche, à l’initiative de Jaurès, délaisser le « socialisme des imbéciles » qu’est l’antisémitisme et s’unifier dans le combat dreyfusard, offrant à Blum la possibilité d’un nouage unique entre judaïsme et socialisme.