A l'occasion du « Temps du Maroc en France », le mahJ propose sous le titre « Regards sur la vie juive au Maroc », un programme de manifestations qui évoque les différents visages passés du judaïsme marocain ainsi que leur interprétation contemporaine
Elias Harrus, photographe amateur, a réalisé des centaines de photographies entre 1940 et 1960, alors qu'il parcourait le Maroc rural des confins de l'Atlas pour le compte de l'Alliance israélite universelle, dont il fut un des piliers. Connaissant bien le milieu rural pour en être lui -même issu, Elias Harrus nous livre un témoignage précieux sur la vie des juifs des communautés rurales du Maroc.
Soixante-dix cartes postales sur les juifs du Maroc, issues de la collection du mahJ, sont présentées. Editées alors que le Maroc connaît les débuts du protectorat (1912), ces cartes offrent le reflet d'un regard occidental en quête d'exotisme et de pittoresque. Elles n'en sont pas moins le témoin de la vitalité du monde juif marocain traditionnel - métiers d'artisanat, fêtes et costumes qui s'épanouissent dans les mellah (quartiers juifs) - avant que celui-ci ne soit bouleversé par le monde moderne.
Mosaïque-rébus d'une trajectoire intime qui investit la mémoire familiale, scènes juxtaposées par fragments qui multiplient à l'infini les bribes d'une mythologie à la fois personnelle et collective, les grandes compositions d'Hélène Hourmat sont comme les carnets d'un voyage intérieur quoditien dans son héritage judéo-marocain.
Au cœur des traditions artisanales juives, on trouvait au Maroc comme dans tout le Maghreb, le travail des métaux précieux et la fabrication du fil d'or.
L'une des pièces de l'installation de Jean-Pierre Bertrand pour le pavillon français de la Biennale de Venise de 1998, portait le titre énigmatique d'Ethrog. Ethrog, 1999, est installée dans la chambre du duc du mahJ, au moment de la fête de Soukkot.
Serge Lask peint l’absence, celle de sa mère assassinée par les nazis. Les quinze dernières années de sa vie, possédé par la nécessité de maintenir vivante une langue enfouie en lui et qui était devenue muette, il a entrepris de recopier inlassablement en yiddish les pages des livres de son enfance, manuels de grammaire ou ouvrages de littérature enfantine, puis les livres de la bibliothèque de son père.