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Légende

Sophie Elbaz,
L'île fantastique, 2007
©Sophie Elbaz

Sophie Elbaz Géographies intérieures

du 28 septembre 2012 au 27 janvier 2013

Géographies intérieures est présenté dans les salles d’exposition du foyer de l’auditorium du MAHJ. Répartie en quatre espaces distincts, où se mêlent photographies, vidéos et archives familiales, l’exposition décrit le processus par lequel l’artiste s’est réapproprié son histoire familiale.

L’importance de l’imaginaire dans l’accueil fait aux souvenirs hérités ou recomposés est primordiale. Sophie Elbaz a voulu comprendre pourquoi son grand-père avait choisi de rester à Constantine (ville où il mourut le 21 décembre 1962, six mois après l’indépendance). L’artiste a effectué plusieurs voyages en Algérie, en particulier à Constantine, qui fut pour elle la source d’une expérience complexe, extatique puis douloureuse, de la confrontation au réel. C’est dans une vision tout à fait nouvelle, à travers les images du passé et celles qu’elle a créées, qu’elle exprime aujourd’hui enchantement et désenchantement, moteurs d’une œuvre singulière et intime.

« En 2007, je suis partie à Constantine sur les traces de mes origines paternelles séfarades. Là-bas, j’ai réalisé un premier film poétique à la mémoire de mon grand-père, Jonathan Elbaz, et le triptyque L’Île fantastique.
D’autres voyages se sont succédé.
Aujourd’hui, c’est la réinterprétation de ce matériau laissé en suspens et de mes archives familiales qui inspire ce parcours articulant installations et photographies. Du besoin d’enchantement à l’évidence du désenchantement, il pose la question du rapport au réel, à la mémoire, à l’Histoire... et de la juste mise à distance. Le parcours s’ouvre sur la question de l’identité et de l’héritage transmis.

Le deuxième espace, sorte de passage avec les autres espaces, symbolise le rapport entre morts et vivants, entre souvenirs et traces. Le troisième renvoie à l’idéalisation de l’origine retrouvée. Une série de photographies reflètent une perception totalement projective de la ville de mes ancêtres et témoignent d’une sensation étrange : celle d’un dépaysement complet dans un pays si familier.

Enfin, la dernière section nous laisse dans le silence des ruines. Au terme du voyage, toute la dimension imaginaire s’efface progressivement devant une réalité : l’Algérie d'aujourd’hui. »
Sophie Elbaz

Commissariat :

  • Anne Hélène Hoog, commissaire
  • Juliette Braillon, chargée de projet
2012-09-28T10:00:00
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