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Enregistrements audios

Revivez certaines visites à travers ces enregistrements audios. Aux « Rencontres dans les salles » succèdent, sur cette page des captations d'« Une expo, une œuvre ».

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Rencontres dans les salles

Le mahJ organise au cœur de sa collection des rencontres avec des personnalités qui renouvellent le regard sur les œuvres. Ces rencontres sont parfois l'occasion de sortir exceptionnellement une œuvre des réserves.

La parole aux chercheurs

Arnaud Bikard, maître de conférences à l’Inalco,

évoque, à l’occasion de la parution de La Renaissance italienne dans les rues du ghetto. L’œuvre poétique yiddish d’Élia Lévita (1469-1549), Brepols, 2019

Élia Bahur Lévita, un poète yiddish en Italie

Mercredi 15 janvier 2020 (68 min)

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Léa Krief, conservatrice restauratrice de peinture, évoque,

Restaurer ce qui a été conservé : un tiq peint de Tunis

Mercredi 13 novembre 2019 (54 min)

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Le regard de…

Le regard de... Robert Bober

sur l’œuvre de Serge Lask (1937-2002), Kaddish (1999)

dimanche 19 janvier 2020 (14 min)

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Le regard de... Jacques Frémontier

sur l’œuvre de Christian Boltanski, Les Habitants de l’hôtel de Saint-Aignan en 1939 (1998)

dimanche 24 novembre 2019 (31 min)

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Télécharger le texte de la rencontre dans son intégralité

Hommage à Jacques Frémontier

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Légende

Photographie de Jacques Frémontier au mahJ

« Monsieur le Directeur,

J’ai visité hier la très belle exposition « Roman Vishniac ». Mon plaisir a été un peu gâché quand j’ai découvert que, dans la toute petite expo de photos, au rez-de-chaussée, sur « La vie des Juifs à Paris en 1939 », une légende de photos affirme que mon père Raymond Friedmann aurait été déporté. Or – je l’ai déjà écrit […] il y a plus de dix ans – mon père, qui n’a jamais été arrêté, est mort d’un Parkinson à Bagnolet le 21 septembre 1979. […] Je signalais du reste l’erreur, en la moquant quelque peu, dans mon précédent livre, Le Nom et la Peau, paru chez Denoël en 2004. N’y a-t-il vraiment aucun moyen de la réparer ?

J’en profite pour vous dire que je ferai une conférence à propos de mon dernier livre La Femme proscrite qui m’a sauvé la vie (Ma Juste ...) le 8 janvier prochain à 14h15 à la synagogue de la rue Copernic. Je serais, bien sûr, particulièrement heureux que vous puissiez y assister.

Avec tous mes vœux de fin d’année. »

Jacques Frémontier

Une fois n’est pas coutume, je reproduis ici un message qui me fut adressé le 28 décembre 2014 par Jacques Frémontier, premier d’une longue série d’échanges avec cet homme aux vies multiples – enfant caché, énarque, journaliste, producteur de télévision, stalinien repenti, sociologue, écrivain et blogueur –, qui fut aussi un précieux témoin de l’histoire de l’hôtel de Saint-Aignan où son père et son oncle avaient des bureaux avant-guerre, comme en témoigne son message. Ainsi était Jacques Frémontier : intransigeant et généreux, tenace et bienveillant, rouspéteur et truculent.  

Né Friedmann en 1930 dans le Marais, il fut élève à l’Institut d’études politiques et à l’ENA. Rejeté – après-guerre – parce que juif par la Compagnie française des pétroles, où sa formation et ses talents lui promettaient une belle carrière, il prend le nom de Frémontier en 1959 et opte très tôt pour le journalisme à L’Express puis à Franc-Tireur, avant de devenir rédacteur en chef de Paris-Presse puis de Paris-Jour. Entré à l’ORTF en 1969, il devient le producteur de plusieurs éminents documentaristes, membres comme lui du Parti communiste français tels Daniel Karlin, Paul Seban ou Marcel Trillat, pour les mémorables séries « Vivre ensemble » et « Vivre aujourd’hui ». À la fin des années 1960, il consacre une étude sociologique aux usines de Renault-Billancourt et c’est à lui que l’on doit l’expression de « forteresse ouvrière », titre de son ouvrage paru en 1971. En 2002, il publie L’Étoile rouge de David (Fayard), ouvrage sur les juifs communistes en France issu de sa thèse d’histoire orale soutenue en 2000 à l’Ecole des hautes études en Sciences sociales. Cet intérêt retrouvé pour le judaïsme ne le quittera plus : dans Le nom et la peau (Denoël, 2004), il revient sur l’histoire de son changement de nom. Dans La femme proscrite qui m’a sauvé la vie (Le Bord de l’eau, 2014), il évoque la personnalité de Ginette Rouquet, fille d’un épicier de Villeneuve-sur-Lot qui organisa pendant l’Occupation la cache de sa fa avril mille à Gos, un hameau de la Montagne noire. Il y relate en particulier l’absurde interdit posé par sa mère de toute relation avec cette jeune femme, suspectée d’avoir été la maitresse du père de l’auteur. Après la mort de sa mère, Jacques Frémontier fera nommer Ginette « Juste parmi les nations ».

Très attaché au mahJ par son histoire familiale et par une curiosité inassouvie pour le fait juif sous ses formes les plus inattendues, il était un fidèle ami du musée, ne ratait ni colloque ni exposition et nous prodiguait critiques sans concessions et conseils bienveillants. Il fut aussi le donateur d’une œuvre de Serge Lask (1937-2002). Aussi incarnait-il à mes yeux le visiteur idéal, capable d’embrasser par sa curiosité toutes les facettes de ce que le mahJ peut proposer à son public.

En 2019, en écho à l’exposition « Christian Boltanski. Faire son temps » au Centre Pompidou, il nous avait offert une causerie, devant l’œuvre de Boltanski, dans la série « Le regard de… » consacrée aux Habitants de l’hôtel de Saint-Aignan en 1939, dont on peut réécouter l’enregistrement sonore.

On pourra aussi relire ses Octoscopies (« La vie commence à 88 ans », Cécile Guilbert, La Croix) consacrées à l’exposition « Sigmund Freud. Du regard à l’écoute » et à sa causerie devant Les Habitants de l’hôtel de Saint-Aignan en 1939.

Mais il ne nous adressera plus cette chronique libre et passionnée, savante et subjective, des spectacles auxquels il assistait et des livres qu’il lisait, publiée au gré des humeurs d’un homme de 89 ans d’une culture immense, qui avait découvert en 2018 les délices du blog sur Internet : il a été emporté cette semaine par le coronavirus. Nous partageons la peine de son épouse Michèle.

Que son âme soit liée au faisceau des vivants !

Paul Salmona
Directeur du mahJ

Paris, le 9 avril 2020


Le regard de... Dominique Jarrassé

sur l’œuvre de Jean Lubin Vauzelle (1776-1837), Intérieur de la synagogue de Bordeaux avec son architecte (1812)

dimanche 16 juin 2019 (65 min)

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Le regard de... Armand Abécassis

sur les témoignages du judaïsme marocain conservés au mahJ

dimanche 1er septembre 2019 (78 min)

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Le temps d'une rencontre

L’œuvre d'Issachar Ryback (1897-1935), Shtetl (1923)

est commentée par Judith Lindenberg, responsable de la médiathèque et des archives du mahJ

Mercredi 29 janvier 2020 (64 min)

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Une expo, une œuvre

Autour de « Jules Adler. Peintre du peuple »

Une expo, une œuvre : La Mobilisation (1914) et L’Armistice (1918) de Jules Adler (1865-1952)

sont commentées par Yaële Baranes, conférencière du mahJ

mercredi 22 janvier 2020 (56 min)

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Une expo, une œuvre : La Grève au Creusot (1899) de Jules Adler (1865-1952)

est commentée par Cécile Petitet, conférencière du mahJ

mercredi 6 novembre 2019 (60 min)

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Une expo, une œuvre : le Portrait du Docteur Roubinovitch (1944) de Jules Adler (1865-1952)

est commenté par Élise Malka, responsable adjointe du service éducation et médiation du mahJ, et Virginie Michel, assistante de conservation au mahJ

mercredi 5 février 2020 (18 min)

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Autour de « Helena Rubinstein. L’aventure de la beauté »

Une expo, une œuvre : le Portrait d’Helena Rubinstein (1939) de Candido Portinari (1903-1962)

est commenté par Julie Verlaine, maîtresse de conférences en histoire contemporaine à l’université Paris 1

mercredi 5 juin 2019 (49 min)

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